Immobilier : des signes concrets de redémarrage

Le marché immobilier français montre enfin des signes tangibles de reprise. Si les dynamiques varient selon les territoires, plusieurs indicateurs convergent : stabilisation à Paris, hausse dans le Sud, et retour progressif des acheteurs grâce à une amélioration des conditions de crédit. Tour d’horizon d’un marché qui semble tourner la page de la crise.

Contexte mondial : un marché plus résilient qu’il n’y paraît

Alors que les tensions géopolitiques se multiplient — en Ukraine, au Proche-Orient ou autour des élections américaines —, l’immobilier français reste étonnamment stable. À ce jour, aucune secousse majeure n’a été constatée. L’inflation est maîtrisée, les taux d’intérêt entament une phase de détente, et les banques recommencent à accorder plus facilement des prêts. Le marché, essentiellement domestique, reste peu influencé par ces soubresauts extérieurs.

Paris : une stabilisation bienvenue après deux ans de baisse

La capitale, durement touchée depuis 2022, amorce un retournement. Après une chute de près de 11 %, les prix retrouvent une certaine stabilité autour de 9 450 €/m². Sur les six derniers mois, une légère hausse de +0,4 % est même observée. Les acheteurs reviennent timidement, les marges de négociation diminuent, et les écarts de prix entre arrondissements se resserrent.

Reprise en régions : le Sud en tête

Certaines grandes villes enregistrent une dynamique plus franche, portées par une demande soutenue et un climat de confiance retrouvé. La reprise reste mesurée, mais elle s’ancre localement.

Top 5 des hausses sur les trois derniers mois :

  • Nice : +1,9 % (4 797 €/m²)

  • Marseille : +1,7 % (3 310 €/m²)

  • Toulouse : +1,5 % (3 411 €/m²)

  • Lille : +1,1 % (3 591 €/m²)

  • Montpellier : +1 % (3 514 €/m²)

Les moteurs de la reprise

Trois facteurs majeurs expliquent cette dynamique :

  • Un crédit plus favorable : les baisses successives des taux redonnent de l’oxygène aux emprunteurs.

  • Un retour des acheteurs : l’activité reprend dans la plupart des grandes agglomérations.

  • Une confiance renforcée : malgré les incertitudes, les ménages continuent de croire dans l’immobilier comme valeur refuge.

Vendeurs : adapter son prix reste crucial

L’ajustement au marché reste la clé. Malgré la reprise, une surévaluation – même légère – peut rapidement dissuader les acheteurs. Pour optimiser ses chances, il est recommandé de :

  • Se baser sur les ventes récentes dans le secteur (via les données publiques disponibles).

  • Éviter les marges de négociation artificielles, qui peuvent fausser le positionnement.

  • Fixer un prix réaliste dès la mise en vente, sans franchir les seuils psychologiques des filtres de recherche.

2025 : vers un retour à la normale ?

Si les conditions actuelles se maintiennent, l’année 2025 pourrait marquer un vrai tournant. On s’attend à un volume de ventes en hausse, au-delà des 900 000 transactions, et à une progression des prix autour de 2 % en moyenne. La reprise semble désormais plus structurelle que conjoncturelle.

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